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L’Aïkido est un art martial développé à partir de 1931 par Morihei UESHIBA qui créa à Tokyo son premier Dojo, le Kobukaï, où il enseignait ses techniques et sa philosophie. Moderne, cet art martial propose, en dehors des techniques de défense individuelle, un « art de vivre », une manière d’être construite à partir de l’apprentissage du corps et de l’esprit.
Morihei UESHIBA mit l’accent sur l’importance de réaliser l’harmonie entre le souffle « KI », le corps « TAÏ » et la nature, mais également sur l’harmonie devant exister entre l’esprit « SHIN » et la morale « RI » symbolisés par le « DO », la voie à suivre pour atteindre la perfection de Soi.
Ayant étudié depuis sa jeunesse les techniques du Jujitsu, du Ken-jutsu, et trouvant ces techniques trop entachées de philosophie guerrière, il conçut une méthode uniquement « protectrice », alliant l’esprit de décision, la connaissance de l’anatomie et la rapidité des réflexes. Par ailleurs, il s’inspira des anciennes techniques de combat au sabre. L’Aïkido est ainsi devenu un art de combat à mains nues, même contre un adversaire armé.
L’Aïkido met en jeu toute la palette des attaques logiquement possibles : coups portés à mains nues, avec les pieds, avec des armes, saisies soit sur la personne, soit aux vêtements. Correctement exécutées, certaines techniques revêtent un caractère spectaculaire, d’autres, au contraire, semblent anodines, l’attaquant étant conduit au sol pour être immobilisé.
Bien qu’aucune qualité physique particulière ne soit requise pour commencer la pratique de l’Aïkido, qui n’est pas un sport et qui exclut toute idée de compétition, on observe qu’une pratique régulière développe la tonicité musculaire, améliore la souplesse, développe la puissance. Il n’est pas rare aujourd’hui de rencontrer sur les tatamis des aïkidokas qui ont dépassé les 30, voire les 40 ans de pratique assidue.
Il n’est pas nécessaire d’être doté d’une grande force physique pour exécuter des mouvements d’Aïkido puissants et d’un bon niveau d’efficacité. De plus, la disponibilité physique et mentale nécessaires pour s’adapter à toutes les situations, nécessitent de travailler en souplesse et sans « forcer ».
L’Aïkido peut donc être étudié par des hommes et des femmes de tous âges.
L’Aïkido fait surtout appel à deux catégories de mouvements exécutés en souplesse :
ceux dits de contrôle « katame waza »
ceux dits de projection de l’adversaire, « nage waza ».
Il existe plus de sept cents mouvements différents appartenant à ces deux catégories, consistant à :
-se défaire d’une prise de main « te-hodoki »
-projeter l’adversaire au sol en lui forçant les membres « robuse »
-immobiliser l’adversaire en lui forçant les articulations « kansetsu gaeshi ».
Ces trois séries constituent dans l’Aïkido, la base de tous les mouvements de défense.